
prévention des risques majeurs
Se préparer en toutes circonstances
Face aux risques majeurs, l’anticipation, la préparation et l’implication de chacun sont des facteurs de protection. Mieux préparés, mieux informés, vous serez en mesure d’agir et d’aider vos proches plus efficacement face à une situation d’urgence. Vous trouverez dans cette rubrique de nombreux outils (guides, infographies…) et conseils pratiques qui vous aideront à acquérir les bons réflexes en toutes circonstances. La crise ça s’anticipe : lisez, relisez et partagez !

Pourquoi, la prévention des risques majeurs ?
"Une définition du risque majeur, c’est la menace sur l’homme et son environnement direct, sur ses installations, la menace dont la gravité serait, telle que la société se trouve absolument dépassée par l’immensité du désastre". C’est ainsi que Haroun TAZIEFF qualifiait le risque majeur. Si les catastrophes naturelles sont inévitables, la politique de prévention vise à réduire leurs conséquences dommageables, en complément de la gestion de crise et de l’indemnisation des victimes :
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connaître les risques, informer,
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éduquer,
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surveiller,
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prévoir,
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réduire la vulnérabilité,
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protéger,
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se préparer à la crise,
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exploiter le retour d’expérience
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et responsabiliser.
Deux critères caractérisent le risque majeur :
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une faible fréquence : l’homme et la société peuvent être d’autant plus enclins à l’ignorer que les catastrophes sont peu fréquentes ;
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une énorme gravité : nombreuses victimes, dommages importants aux biens et à l’environnement.
Un événement potentiellement dangereux, plus l'ALÉA, n’est un RISQUE MAJEUR que s’il s’applique à une zone où des ENJEUX humains, économiques ou environnementaux sont en présence.
D’une manière générale le risque majeur se caractérise par de nombreuses victimes, un coût important de dégâts matériels, des impacts sur l’environnement : la vulnérabilité mesure ces conséquences. Le risque majeur est donc la confrontation d’un aléa avec des enjeux.
La société comme l’individu doivent s’organiser pour y faire face. Une échelle de gravité des dommages a été établie par le ministère de l’environnement. Le tableau ci-contre classe les événements naturels en six classes, de l’incident jusqu'à la catastrophe majeure.

C'est ici que se situe le risque majeur.
Pour autant, les autres risques ne sont pas à négliger ou à oublier.
Nous sommes tous exposés à un, ou plusieurs risques.
Pour réduire notre vulnérabilité, il est important de développer une culture du risque en prenant en compte les points ci-dessous:
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prendre conscience des risques, les connaître et les garder en mémoire ;
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apprendre à les prévenir et éviter de s’exposer ;
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savoir réagir en cas d’alerte et se mettre en sécurité.
La prise en compte des risques majeurs implique l’étude :
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des événements susceptibles de se produire ;
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des types d’aléas en présence ;
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des mesures de prévention à mettre en œuvre ;
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des comportements à tenir par les divers échelons de responsables ;
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des procédures d’information des populations concernées
La gestion des risques répond à une double logique :
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une logique de prévention pour empêcher l’aléa ou réduire les effets d’un possible événement sur les personnes et les biens ; cette logique s’inscrit tout naturellement dans une démarche de développement durable puisque la prévention s’efforce de réduire les conséquences économiques, sociales et environnementales d’un développement imprudent de la société, à la différence de la réparation qui, nécessairement, suit une crise ;
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une logique d’intervention au moment où survient l’événement dommageable.
Les deux logiques sont complémentaires car si la prévention n’est pas suffisamment mise en œuvre, la société doit se résoudre à engager des dépenses importantes pour assurer la gestion, puis la réparation de dégâts, parfois très importants, voire déplorer des pertes en vies humaines.
Comment se préparer pour bien se protéger ?
Savoir qu’un risque existe est nécessaire mais ne suffit pas à s’en protéger. Il est aussi important de ne pas s’exposer au risque. Des exemples très simples existent à tout niveau : attacher sa ceinture en voiture, ne pas skier hors des pistes ou encore ne pas se baigner si le drapeau est rouge.
Les 7 principes de la politique de prévention
La prévention des risques majeurs est une priorité de l’Etat au travers de la politique menée par le Ministère : "Maîtriser les conséquences des risques naturels et réduire les risques technologiques". En effet, les phénomènes à l’origine des risques naturels ne peuvent être évités et la politique consiste à s’adapter à ces phénomènes pour réduire autant que faire se peut, leurs conséquences, contrairement aux risques technologiques pour lesquels la première priorité est la réduction du risque à la source.
La politique de prévention vise d’abord à réduire les conséquences des dommages potentiels en amont ; elle est complémentaire à la politique de protection civile qui permet de gérer la crise (du ressort du Ministère de l’Intérieur) et s’articule avec la politique d’indemnisation des dommages.
La politique de prévention s’appuie sur 7 principes complémentaires. Elle s’adapte et s’enrichit en analysant les crises passées et en anticipant les crises futures.
Par ailleurs, la sécurité des ouvrages de protection, conçus pour protéger, mais dont la défaillance peut entraîner des sur-dangers, est un complément indispensable de la politique de prévention des risques naturels.
1 - La connaissance des phénomènes, de l’aléa et du risque
Imputées autrefois à la colère divine, les catastrophes ont d’abord été vécues avec fatalisme. Aujourd’hui, les progrès de la science nous permettent de mieux connaître les causes des phénomènes et les mécanismes mis en jeu. Cette connaissance repose sur 3 fondements :
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La connaissance des évènements passés grâce aux recherches historiques et à la constitution de bases de données de sites ou d’évènements, de cartographies comme la base « cavités souterraines », l’inventaire des repères de crues, la cartographie des surfaces inondables et des territoires à risque important d’inondation, l’enquête permanente sur les avalanches (EPA), la carte de localisation des phénomènes avalancheux (CLPA) ou la base de données sur les feux de forêts (Prométhée);
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Les recherches menées par de nombreux services de l’État, Météo-France et de nombreux laboratoires français et européens pour comprendre les mécanismes des phénomènes et en prévoir les comportements. Tous les domaines sont concernés : séismes, mouvements de terrains, inondations, feux de forêts, ruptures,d’ouvrages hydrauliques ou de phénomène d’origine technologique ;
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Les études techniques permettant d’établir des cartes d’extension et d’intensité des phénomènes ou encore d’évaluer l’occurrence de certains aléas, voire de prévoir l’apparition d’autres phénomènes quelques heures ou quelques minutes avant qu’ils ne surviennent.
Bien connaître pour prévenir
Une connaissance approfondie des risques permet de mieux évaluer les conséquences potentielles des phénomènes et de mettre en place des mesures de prévention ou de protection appropriées en tenant compte de la vulnérabilité du site considéré. Pour avoir une meilleure compréhension des aléas, il est donc primordial de développer ces axes de recherche, mais également de mettre cette connaissance à disposition du plus grand nombre, notamment via internet ou dans le cadre d’une coopération partenariale.
Depuis 2012, le ministère du Développement durable, la Caisse centrale de réassurance (CCR) et la Mission des sociétés d’assurances pour la connaissance et la prévention des risques naturels (MRN), ont fondé ensemble l’Observatoire national des risques naturels (ONRN).
2 - La surveillance, la prévision et l’alerte
La surveillance permet d’alerter les populations d’un danger par des moyens de diffusion efficaces et adaptés à chaque type de phénomène :
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la surveillance météorologique, par exemple, est un élément essentiel du dispositif de prévision des orages, des tempêtes, des avalanches ou des incendies de forêts ;
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la surveillance géophysique est également très utile dans certaines zones géographiques. Les mouvements de terrain de grande ampleur et les phénomènes volcaniques sont, eux aussi, surveillés en permanence ;
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la surveillance hydrologique est indispensable pour anticiper les crues.
Les sites www.vigicrues.gouv.fr et vigilance.meteofrance.com sont les supports de la vigilance nationale. Le centre d'alerte aux tsunamis (CENALT) surveille les tsunamis survenant en Méditerranée occidentale et dans l’Atlantique nord-est. Un nouveau système d'alerte et d'information des populations (SAIP) est en cours de déploiement afin de moderniser le système d'alerte actuel.
3 - L’information préventive et l’éducation des populations
Chacun concourt par son comportement à la sécurité civile. En France, de nombreuses informations sont accessibles aux citoyens :
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plusieurs documents sur la connaissance des risques majeurs et leurs conséquences pour les personnes, les biens et l’environnement sont consultables dans les mairies et relayés sur internet. Ils informent aussi la population sur les mesures de sauvegarde et conduites à tenir. Le site GéoRisques met à la disposition de chacun des dossiers thématiques, l’état des risques majeurs pour chaque commune de France… Il est complété par le portail interministériel www.risques.gouv.fr.
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l’information des citoyens passe également par l’entretien de la mémoire des événements passés. Depuis 2003, la pose et l’entretien de repères de crues normalisés matérialisant les laisses de crues pour les débordements de cours d’eau ainsi que les laisses de mer pour les plus fortes submersions marines, pour conserver la mémoire des crues passées, sont obligatoires dans toutes les communes soumises aux inondations ;
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depuis 2006, la loi rend obligatoire l’information de l’acheteur ou du locataire (IAL) de tout bien immobilier (bâti ou non bâti), situé dans une zone d’insécurité ou dans le périmètre d’un plan de prévention des risques naturels ou technologiques ;
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une information spécifique aux risques technologiques est également mise à disposition des citoyens.
4 - La prise en compte des risques dans l’aménagement et l’urbanisme
Afin de réduire les dommages lors des catastrophes naturelles, il est nécessaire de maîtriser l’aménagement du territoire, l’utilisation des espaces naturels ou ruraux et la valorisation des espaces sensibles en milieu urbain, en évitant d’augmenter les enjeux dans les zones à risques et en diminuant la vulnérabilité des zones déjà urbanisées. Les plans de prévention des risques naturels majeurs prévisibles (PPRN) ont cette vocation.
Après enquête publique puis approbation préfectorale, les PPRN valent servitude d’utilité publique et sont annexés au plan local d’urbanisme (PLU), qui doit s’y conformer. Dès lors, l’aménagement sur une commune ne pourra se faire qu’en prenant en compte ces documents, ainsi que l'ensemble des connaissances disponibles en matière de risques. La même démarche s’applique pour les risques technologiques (PPRT) et miniers.
5 - La réduction de la vulnérabilité
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La mitigation : L’objectif de la mitigation est d’atténuer les dommages en réduisant, soit l’intensité de certains aléas (inondations, coulées de boues, avalanches), soit la vulnérabilité des enjeux (constructions, bâtiments industriels et commerciaux, monuments historiques, sites touristiques, réseaux de télécommunications, d’électricité, d’eau, de communication). La mitigation nécessite notamment la formation des différents intervenants (architectes, ingénieurs en génie civil, entrepreneurs) en matière de conception et de prise en compte des phénomènes climatiques et géologiques et de définition des règles de construction. L’application de ces règles doit être garantie par un contrôle des ouvrages. Par exemple, au titre du risque sismique aux Antilles françaises, un ambitieux programme de réduction de la vulnérabilité sismique du bâti existant est engagé, le plan séisme Antilles. La mitigation relève également d’une implication des particuliers qui doivent agir personnellement afin de réduire la vulnérabilité de leurs biens. La couverture des sinistres est comprise dans l’assurance dommage habitation, avec garantie de l’État.
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Les dispositifs collectifs: Ils consistent en la construction d’un ouvrage de protection. Une digue ne réduit pas l’ampleur d’une inondation mais vise à constituer un bouclier permettant de mettre à l’abri les biens et les personnes, d’un quartier ou d’une commune et donc de diminuer les dommages provoqués par la montée de l’eau. Il en va de même avec les barrières anti-avalanches, avec les coupes pare-feu dans les forêts et avec les grillages anti-éboulements sur le flan de certaines routes de montagne ou, à La Réunion, le long de la route de corniche. Il convient, cependant, d’examiner sur l’ensemble de la zone de risques les conséquences des dispositifs de protection, notamment en aval pour les inondations.
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Les moyens individuels: La réduction des dommages potentiels est possible par la mise en place de dispositions individuelles, c’est-à-dire de moyens mis en œuvre par les particuliers pour se protéger des risques les menaçant. Il peut s’agir du débroussaillage des terrains dans les zones concernées par les incendies de forêt ou de la pose de batardeaux (cloisons amovibles équipés de joints étanches) devant les portes et les fenêtres pour protéger l’intérieur de la maison d’une inondation.
En zone de risque sismique, la réduction de la vulnérabilité des bâtiments s’appuie désormais sur l’application de règles de construction spécifiques. Des formations sur les normes de construction parasismiques à destination des architectes et des professionnels du bâtiment ont été mises en place dans les régions concernées.
6 - La préparation et la gestion de crise
Les pouvoirs publics ont le devoir d’organiser les moyens de secours nécessaires.Cette organisation nécessite un partage équilibré des compétences entre l’État et les collectivités territoriales.Lorsque l’organisation des secours revêt une ampleur ou une nature particulière, elle fait l’objet, dans chaque département, dans chaque zone de défense et en mer, d’un dispositif organisant la réponse de sécurité civile (loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004).
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L’organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC): Ce dispositif, arrêté par le préfet, détermine, compte tenu des risques existants dans le département, l’organisation générale des secours et recense l’ensemble des moyens publics et privés susceptibles d’être mis en œuvre. Il comprend des dispositions générales applicables en toute circonstance et d’autres propres à certains risques particuliers identifiés. Les dispositions des plans ORSEC prévoient les mesures à prendre et les moyens de secours à mettre en œuvre pour faire face à des risques de nature particulière ou liés à l’existence et au fonctionnement d’installations ou d’ouvrages déterminés. Ils peuvent définir un plan particulier d’intervention (PPI), notamment pour des sites industriels classés Seveso, des barrages hydroélectriques ou des sites nucléaires.
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Le plan communal de sauvegarde (PCS): Dans sa commune, le maire est responsable de l’organisation des secours de première urgence. Un plan communal de sauvegarde (PCS) est obligatoire dans les communes dotées d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles approuvé, ou situées dans le champ d’application d’un plan particulier d’intervention.
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Le plan particulier de mise en sûreté (PPMS): Les établissements d’enseignement susceptibles d’être exposés à un ou plusieurs risque(s) majeur(s) ont l’obligation d’élaborer, sous l’autorité du chef d’établissement, et en concertation avec le maire de la commune et les services de secours, un plan particulier de mise en sûreté (PPMS). Ce plan doit prendre en compte chacun des risques majeurs auxquels l’établissement est exposé. Des exercices réguliers de simulation sont ensuite réalisés.
7 - La gestion de l’après-crise et le retour d’expérience
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L’assurance: En dépit de tous les moyens de prévention et d’intervention mis en œuvre, les dommages matériels et corporels provoqués par une catastrophe naturelle ou technologique, voire par un orage de grêle, peuvent être très importants. Il est donc judicieux, et souvent obligatoire, d’anticiper sur la réparation d’un éventuel sinistre en recourant à l’assurance. À ce titre, la France a organisé une mutualisation de l’assurance qui garantit les dommages provoqués par les catastrophes naturelles : l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles est fondée sur le principe de mutualisation entre tous les assurés et la mise en place d’une garantie de l’État ( loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 modifiée, relative à l’indemnisation des victimes des catastrophes naturelles, article L 125-1 du code des assurances). Le fonds d’indemnisation « cat-nat » est financé par une surprime de 12% sur les polices applicables aux habitations et de 6% sur celles des véhicules. La couverture du sinistre au titre de la garantie catastrophes naturelles est soumise à certaines conditions :
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l’agent naturel doit être la cause déterminante du sinistre et doit présenter une intensité anormale ;
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les victimes doivent avoir souscrit un contrat d’assurance garantissant les dommages d’incendie ou les dommages aux biens et, le cas échéant, les dommages aux véhicules terrestres à moteur ; cette garantie est étendue aux pertes d’exploitation si elles sont couvertes par le contrat de l’assuré ;
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l’état de catastrophe naturelle, ouvrant droit à l’indemnisation, doit être constaté par un arrêté interministériel des ministères de l’Intérieur et de l’Économie ; cet arrêté détermine les zones et les périodes où a eu lieu la catastrophe et la nature des dommages en résultant et couverts par la garantie.
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Les feux de forêt et les tempêtes ne sont pas couverts par la garantie catastrophe naturelle mais au titre de la garantie de base.Les biens publics ne sont pas couverts par les assurances. L’État et les collectivités territoriales doivent financer les travaux de reconstruction ou de réparation des infrastructures (routes, ponts, équipements collectifs) endommagées ou détruites par une catastrophe naturelle.
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L’analyse de l’après-crise: Chaque catastrophe naturelle, chaque accident technologique constitue une remise en cause des pratiques et des certitudes. C’est alors l’occasion d’examiner les erreurs et de rechercher comment créer les conditions nécessaires à la diminution du risque pour l’avenir. Le retour d’expérience permet de tirer les leçons d’une action et d’affiner la connaissance des phénomènes. Au niveau national, le ministère de l’Environnement dispose de structures et de personnels chargés d’analyser ces retours d’expériences de manière à :
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centraliser et analyser les données relatives aux catastrophes : manifestations du phénomène, chronologie, gestion de la crise et de l’après-crise ;
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constituer des pôles de compétences capables d’aider à la définition de la politique générale en matière de prévention des risques majeurs et d’apporter un appui en matière de mitigation et de résilience ;
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assurer la diffusion des enseignements tirés de l’analyse des phénomènes et des catastrophes survenus en France ou à l’étranger.
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Seuls les grands événements font l’objet de retours d’expérience interministériels. L’Inspection Générale de l’Environnement (IGE), créée en 2000 et placée directement auprès du Ministre de l’écologie et du développement durable, a notamment produit des rapports de mission d’expertise sur les tempêtes de 1999, les crues de novembre 1999, de novembre 2002, de décembre 2003.
L’analyse des événements dommageables en France et dans le monde a fait l’objet, de 2001 à 2007, d’une publication annuelle. Elle est à présent intégrée au rapport du délégué aux risques majeurs. Les catastrophes majeures survenues depuis 1900 y sont répertoriées.
Par ailleurs, le ministère soutient et participe à l’organisation de manifestations commémoratives au niveau local (crue de 1910, séisme de Lambesc…), aux actions engagées par les associations en faveur de la capitalisation de la mémoire des événements (ex : les journées d’échanges de l’Association Française pour la Prévention des Catastrophes Naturelles).
Concernant le risque inondation, les services de prévision des crues des services déconcentrés et le Service central d'hydrométéorologie et d'appui à la prévision des inondations (SCHAPI) ont en charge de capitaliser la connaissance locale sur les cours d’eau et les événements extrêmes survenus par le passé. Ils peuvent assister les autorités locales dans la pose de repères de crues sur des bâtiments ou des ouvrages caractéristiques.
Les épisodes de crues significatifs font l’objet de retours d’expérience pilotés par l’échelon central (SCHAPI), qui permettent de rassembler toutes les données, informations, études et témoignages relatifs à un événement.
L’entretien des repères de crues existants et la pose des repères des plus hautes eaux connus (PHEC) participent également à l’entretien de la mémoire du risque inondation.
Liens utiles
Loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile
Loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 relative à l'indemnisation des victimes de catastrophes naturelles
site vigicrues, ministère de l'environnement
carte de vilgilance météorologique, Météo-France
site interministériel sur les risques majeurs
site GéoRisques, ministère de l'environnement
Les acteurs publics de la prévention
La compétence et l’expérience des différents acteurs font de la France un pays de référence dans les domaines de la prévention, de la gestion et de la réduction des risques majeurs. Cette expertise s’appuie sur un usage raisonné et adapté du principe de précaution, dans un objectif de développement durable. La prévention des risques majeurs est une activité qui concerne plusieurs ministères, les collectivités territoriales et de nombreux organismes publics.
Anticiper une situation d'urgence
Anticiper une situation d'urgence, c'est avant tout identifier les risques qui nous entourent (voir Identifier les risques près de chez vous) et donc prévoir des scénarios alternatifs. Après un inventaire de ces risques, il est nécessaire de les étudier et d'évaluer leur gravité potentielle avant de décider des actions préventives à mettre en place.
Anticiper c'est finalement prendre les précautions nécessaires pour pouvoir gérer au mieux une situation de crise. Cette rubrique a donc pour objectif d'informer tout citoyen sur les attitudes à adopter avant, pendant, et après une situation d'urgence.
Avant une situation d'urgence
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Recherchez les informations sur les risques dans votre région
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Concevez votre plan personnel de secours (mise à jour nécessaire tous les ans).
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Préparez votre équipement de secours nécessaire en cas d’évacuation (kit d’urgence).
Préparer un kit d'urgence
La crise est très souvent une situation d'urgence. L'élément déclencheur et la soudaineté de l'émergence d'une crise provoquent une situation nouvelle face à laquelle il faut réagir vite. Anticiper en identifiant un lieu de rassemblement au préalable, en préparant un sac de médicaments ou une liste de numéros d'urgence, faire preuve de solidarité en identifiant les personnes susceptibles d'avoir besoin d'aide…, cet ensemble de gestes et de bonnes pratiques permettront de mieux vous protéger et de protéger vos proches.
Réaliser un plan personnalisé pour son foyer est aussi important, car chaque famille a ses particularités : mode d’habitation, lieu de travail, école, nombre d’enfants ou de personnes âgées, malades, etc.
Construire son plan d'urgence, de rue, de quartier
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Invitez vos voisins à réaliser leur plan d’urgence familial et faites en sorte que toutes les personnes qui pourraient avoir besoin d’une aide supplémentaire en bénéficient. Préparez les jumelages et les covoiturages qui doivent l’être.
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Faites un exercice collectif de sortie de votre habitation au moins une fois par an.
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Repérez autour de chez vous les personnes vulnérables qui auraient besoin d’aide pour évacuer.
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Identifier des lieux de rassemblement en cas de crise : Choisissez des endroits sûrs où tous les membres de votre famille se rassembleront en cas d’évacuation d’urgence du domicile. Le lieu peut être proche de votre maison si la famille s’y trouve au moment de l’événement, mais il peut utilement se situer ailleurs si la famille se trouve dispersée. Dans ce dernier cas, il faut privilégier un lieu adapté aux risques identifiés ou probables. Il convient de vous renseigner auprès de votre mairie pour connaître les risques et points de rassemblement idéaux en fonction de ces risques (inondation, intoxication, avalanche…).
Il convient d’identifier également un lieu de rassemblement et d’hébergement adapté plus éloigné en cas de besoin (inondation, éboulement, crue, intoxication, explosion, incendie…).
Enfin, si un événement survient et que vos enfants se trouvent à l’école, n’allez pas les chercher : ils seront pris en charge par les équipes pédagogiques et de secours. Vous pouvez contacter l’école ou consulter le site du rectorat ou de l’académie pour avoir les informations nécessaires.
Tableau à compléter - Construire son plan d'urgence de quartier (PDF)
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À faire, à préparer: Faites des copies des documents importants (passeport, CNI, permis de conduire, livret de famille…). Conservez un jeu de ces pièces chez vous, sur vous, au bureau, chez un ami ou chez un membre de votre famille. Vous pouvez également stocker tous vos documents administratifs importants sur un espace sécurisé en ligne (coffre-fort électronique) si vous en disposez.
Une proposition de coffre-fort électronique nuagique gratuit (dans la limite de 100 Mo)
Précautions particulières pour les enfants
Informez-vous sur les politiques d’urgence des écoles auprès des responsables de l’établissement.
Il est préférable de se retrouver à proximité du site d’évacuation identifié par l’établissement si cet endroit n’est pas situé dans une zone à risque. En cas de crise à évolution rapide il vaudrait mieux inviter les familles à consulter le site du rectorat ou de l’académie pour avoir des informations et pouvoir aller chercher les enfants en cas d’évacuation. En cas de confinement, ils sont, quoi qu’il arrive, pris en charge.
Rectorat - Académie de Nancy-Metz
Précautions particulières concernant les personnes nécessitant des soins
Notez tous les détails concernant votre état de santé (maladies chroniques, allergies, chirurgies, antécédents médicaux, tests de dépistage, vaccins récents, coordonnées des personnes ressources, numéro de sécurité sociale). Une fois ce travail effectué, conservez ce document ainsi que votre dernière ordonnance, chez vous, au bureau et sur vous. Veillez à l’actualiser régulièrement. Ces documents seront précieux en cas d’urgence ou d’évacuation immédiate.
Identifiez avec votre médecin le contenu nécessaire d’un sac prêt à emporter contenant une réserve de médicaments et de fournitures médicales pour deux semaines, ainsi que les ordonnances et les documents médicaux appropriés. Une fois le sac constitué, il faudra l’avoir sur vous en cas d’évacuation immédiate ou de confinement.
Demander à votre pharmacien l’ouverture d’un dossier pharmaceutique : Cette demande pourra être utile si vous n’avez pas votre « trousse médicale » en cas d’évacuation immédiate.
Tableau à compléter_ numéro de personnes ressources (PDF)
Construire son plan d'urgence familial
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Assurer la sécurité de votre domicile: Lors d’une situation d’urgence, il est nécessaire de sécuriser son habitation. Les adultes et les enfants en mesure de le faire doivent savoir comment couper l’alimentation en eau, en électricité et en gaz de leur domicile.
Tableau à compléter- Plan d'urgence familial ( PDF)
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À faire, à préparer: N’hésitez pas à réaliser des dessins ou des plans, même sommaires, des emplacements de l’alimentation en eau, en gaz…
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Numéros d’urgence: La liste des numéros d’urgence doit être établie avec attention et placée près de votre téléphone (à votre domicile et au bureau). Vous pouvez aussi programmer ces numéros sur vos téléphones fixes et mobiles.
Tableau à compléter-numéros d'urgence (PDF)
@BEAUVAU_ALERTE
Le compte officiel du ministére de l'Intérieur qui vous informe lors d'un événement majeur de sécurité publique ou civile survenant en France.
Abonnez-vous et activez les notifications !
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Ce qui est nécéssaire: Apprendre aux enfants comment composer les numéros de téléphone d’urgence et celui de la personne ressource.
Numéro de personnes ressource
Une personne ressource doit être désignée comme prioritaire pour tous les membres de votre famille. Il est important qu’elle soit suffisamment éloignée géographiquement afin qu’elle ne soit pas susceptible d’être touchée par l’événement qui vous frappe. S’y ajoutent des contacts utiles selon la situation : voisins, famille, amis, compagnie d’assurance, autres (en précisant le nom, les téléphones du domicile, portable, du travail, les courriels et l’adresse).
Si vous ne connaissez personne près de votre région, rapprochez-vous de vos collègues de travail, d’associations culturelles…
Tableau à compléter_ numéro de personnes ressources (PDF)
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Quelques bons réflexes: Privilégiez les messages (SMS) aux appels vocaux. Pensez également à utiliser les réseaux sociaux pour indiquer votre situation et signaler que vous allez bien à vos proches afin de ne pas saturer les réseaux téléphoniques (utiles) pour traiter les véritables urgences.
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Les scénarios d’évacuation: Lorsque c’est possible, il est souhaitable de prévoir deux sorties de secours pour toutes les pièces de la maison. Si vous habitez un appartement, n’utilisez pas l’ascenseur.
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Identifiez plusieurs itinéraires pour quitter votre quartier en cas d’évacuation obligatoire, en veillant à pouvoir atteindre les sorties de ville le plus rapidement possible par le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest. Suivez les conseils et recommandations des autorités, en temps réel.
Le kit d'urgence
Un kit d'urgence est composé d'objets et d'articles de première nécéssité pour fair face à une situation d'urgence. Regroupez-les et placez-les dans un endroit facile d'accès.
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Eau; environs 6 litres par personne (préféré des petites bouteilles)
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Outils de base, couteau de poche, multifonction, ouvre boite, ...
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Nourriture de secours; consomant peu d'eau, tels que; barres énergétiques, fruits secs, conserves, petit pots pour bébé, etc ...
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Lampe de poche; avec des jeux de piles de rechange, ou une lampe à dynamo, bougies, allumettes, briquets
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Radio portable avec batterie
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Trousse médicale; de premier soins, bandelettes, alcool, sparadra, paracétamol, antidiarrhéique, gel hydro-alcoolique, etc ....
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Vos médicaments de traitement en cours
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Un double des clés du domicile, de la voiture, chez une personne de confiance
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Les papiers d'identité, ou des copies de ces papiers.
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Si possible un téléphone portable, batterie chargée
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Argent liquide, carte de crédit
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Des vêtements et chaussures de rechange
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Du papier hygiénique et un essentiel d'hygiène corporelle
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Un sac de couchage
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Des jeux; cartes, dés, dominos, etc... (pour passer le temps ...)
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Conteneur souple et étanche plastique pour les objets de valeur et papiers importants
Restez à l'écoute des consignes données par les autorités (radio, télévision, réseaux sociaux)
Durant une situation d'urgence
Votre action la plus efficace sera de rester informé en permanence des actions de secours prises par les pouvoirs publics et de respecter strictement les consignes communiquées, notamment s’il est nécessaire d’évacuer votre domicile ou la zone sinistrée.
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Écoutez en permanence la radio ou la télévision, et plus particulièrement votre radio locale de service public.
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Soyez attentif aux messages par porte-voix d’où qu’ils proviennent (véhicule terrestre, maritime ou aérien).
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Soyez vigilant aux messages transmis par sirènes qui peuvent inviter à l’évacuation.
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Restez où vous êtes jusqu’à ce que la sécurité soit assurée ou que l’on vous donne l’ordre d’évacuer les lieux.
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Gardez près de vous votre kit d’urgence.
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Pesez avec calme les avantages et les inconvénients, au cas où vous devriez seul envisager l’évacuation du domicile par votre famille.
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Respectez l’ordre d’évacuation
L’ordre d’évacuation est donné par les autorités uniquement lorsqu’elles ont des raisons de croire que vous êtes en danger. Restez où vous êtes jusqu’à ce que l’on vous donne l’ordre d’évacuer les lieux ou que la sécurité soit assurée.
Si vous recevez l’ordre d’évacuer les lieux, apportez avec vous votre kit d’urgence, les médicaments dont vous avez besoin, vos ordonnances, les papiers d’identité de chacun des membres de la famille, des copies des papiers essentiels de la famille et un téléphone portable.
Verrouillez les portes de votre domicile et utilisez les voies de secours préconisées par les autorités ou suivez les itinéraires d’évacuation que vous avez préalablement repérés.
Respectez l’ordre de confinement
Si les responsables locaux vous conseillent de vous abriter sur place, vous devez demeurer à l'intérieur de votre domicile ou de votre lieu de travail, et vous protéger à cet endroit. Afin de vous protéger au mieux, il est conseillé d’agir ainsi :
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Fermez et verrouillez toutes les fenêtres et les portes donnant sur l'extérieur.
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Éteignez tous les ventilateurs, systèmes de chauffage et de climatisation d’air.
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Allez dans une pièce située au-dessus du niveau du sol, si possible sans fenêtre.
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Utilisez du ruban adhésif pour calfeutrer les fentes des portes et éventuellement celle des fenêtres.
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Informez-vous régulièrement par les médias (en écoutant la radio, en regardant la télévision ou sur internet) jusqu’à l’annonce du retour à une situation normale ou à l’ordre d’évacuation.
Après une situation d'urgence
Il est nécessaire d’avoir connaissance des dommages causés (aux niveaux humain et matériel) et d’être conscient des dangers encore existants suite aux dégâts matériels.
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En cas d’évacuation, ne retournez à votre domicile que lorsque les pouvoirs publics vous en donneront la permission.
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Faites appel aux services de secours ou à un professionnel pour remettre en marche l’électricité ou le gaz.
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Faites-vous aider par votre médecin pour faire face aux conséquences émotionnelles et psychologiques qui peuvent survenir.
Cela vaut particulièrement pour les enfants. Parler de son expérience l’aide à comprendre et à mieux appréhender la situation.
Connaître les numéros d'urgence
Les numéros d'appel d'urgence permettent de joindre gratuitement les secours 24h/24. Toutefois, trop d’abus ou d’appels mal orientés surchargent encore inutilement les lignes téléphoniques. Les opérateurs de téléphonie sont dans l’obligation d’acheminer gratuitement ces appels d’urgence, obligation entérinée dans le Code des postes et des communications électroniques. Gérée par l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), la liste des numéros d’urgence a été mise à jour pour la dernière fois en 2015. Ces numéros peuvent permettre de sauver des vies, il est donc indispensable de les connaître et d’en faire une bonne utilisation. En effet, chaque année, près de 4 300 000 interventions sont réalisées par les sapeurs-pompiers, soit 11 700 interventions par jour. Quant au SAMU, il reçoit près de 2 500 appels par jour. Ce nombre d’appels reçus ne correspond cependant pas forcément à des situations d'urgence. On estime que, dans plus de 30 % des cas, la réponse apportée consiste seulement en une information ou un conseil médical.
Qu’est-ce qu’un numéro d’urgence ?
Les numéros d’urgence ont été mis en place pour la première fois suite à une décision de l’ARCEP en date du 19 décembre 2002. Dans cette même décision, l’autorité en donne la définition. On entend ainsi par appels d’urgence les appels à destination des numéros d’appel d’urgence des services publics chargés :
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de la sauvegarde des vies humaines ;
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des interventions de police ;
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de la lutte contre l’incendie ;
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de l’urgence sociale.
Ces derniers permettent, en outre, de géolocaliser l’appelant. Les opérateurs doivent en effet impérativement transmettre aux services de secours les données de localisation de l’appelant. On entend par « données de localisation » l’adresse pour un fixe, et le lieu géographique le plus précis pour un mobile.
Les différents numéros d'appels d'urgence en France.
Jusqu’en 2015, il existait 11 numéros d’urgence. Mais une nouvelle décision modificatrice en date du 17 mars 2015 a mis en place un douzième numéro. Il s’agit du numéro 197, utilisé en cas d’alerte attentat ou d’alerte enlèvement.
Un numéro existait déjà pour ce genre de situation. Il s’agissait cependant d’un numéro de la forme 0805, qui ne permettait pas aux forces de l’ordre d’obtenir sa géolocalisation, ni d’identifier l’appelant. Compte tenu des impératifs de sécurité intérieure, le ministère de l’Intérieur a donc sollicité la mise en place d’un numéro d’urgence supplémentaire. L’ARCEP a accueilli favorablement la demande, le numéro 197 étant depuis disponible. Il n’est cependant activé qu’en cas de déclenchement de l’un de ces deux plans.
Comment utiliser les numéros d’urgence ?
Près d’un français sur cinq ignore comment contacter les pompiers. Un chiffre alarmant alors que chaque seconde compte dans une situation d’urgence. Il est donc indispensable de prendre connaissance de ces numéros et d’en retenir les plus importants. Un citoyen mieux informé aide les secours à intervenir dans de meilleures conditions et le plus rapidement possible. Dans tous les cas, pour faciliter et accélérer le traitement de votre appel, veillez à toujours préciser les 3 points suivants :
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Qui suis-je? Vous êtes victime, témoin... Présentez vous. Donnez un numéro de téléphone sur lequel vous restez joignable.
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Où suis-je? Donnez l'adresse précise de l’endroit où les services doivent intervenir surtout si vous n’êtes pas sur place.
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Pourquoi j’appelle ? Précisez les motifs de votre appel.
N’oubliez pas de vous exprimer clairement auprès de votre interlocuteur. Le temps que vous passez au téléphone n'est jamais inutile, ne retarde jamais l'intervention et permet la meilleure réponse à l'urgence pour laquelle vous l'appelez.
Enfin écoutez attentivement les conseils donnés sur la conduite à tenir avant l'arrivée des secours. Votre comportement peut permettre de sauver une vie. Si la situation l’exige, la personne au bout du fil peut être amenée à donner des conseils sur la conduite à adopter avant l’arrivée des secours. Il convient dans ce cas de suivre les instructions à la lettre.
Quels numéros pour quelles situations d'urgences ?
Les numéros d'urgence à connaitre, En France, il existe 12 numéros d'urgence, et notamment :
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Le 15 (SAMU),
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Le 18 (Pompiers)
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Le 17 (Police),
Ces trois, sont les numéros les plus connus.
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Le 112, qui est le numéro d'urgence européen.
15 - Le SAMU : Le SAMU (Service d’aide médicale urgente) doit être appelé lorsqu’une personne est en situation de détresse vitale. Il peut s’agir d’un malaise, d’une hémorragie, d’une douleur thoracique, de graves difficultés respiratoires ou encore d’intoxication. Dans tous les cas, il doit s’agir d’une situation d’urgence : il est inutile d’appeler le SAMU pour une entorse. J’appelle le 15 :
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en cas de besoin médical urgent
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en cas de malaise
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en cas de coma
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en cas d’hémorragie
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en cas de douleur thoracique (cela peut être un infarctus et nécessite une intervention très rapide, la mort pouvant survenir rapidement)
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en cas de difficultés respiratoires (surtout si la personne est asthmatique ou cardiaque ou que cela se produit lors d'un repas)
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quand une personne ne respire plus
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quand vous vous trouvez en présence d'un brûlé
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en cas d’intoxication
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etc.
18 - Les sapeurs-pompiers : Les sapeurs-pompiers peuvent être appelés pour un accident ou une situation à risque, concernant des personnes ou des biens. Il peut s’agir d’un incendie, d’une fuite de gaz, d’un effondrement, d’une électrocution ou bien d’un accident de la route. Si la situation l’exige, d’autres services de secours peuvent être dépêchés en complément. J’appelle le 18 en cas de :
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incendie
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fuite de gaz
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risque d’effondrement
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ensevelissement
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brûlure
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électrocution
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accident de la route
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etc.
17 - Les services de police ou de gendarmerie : La police et la gendarmerie doivent être appelés en cas de danger, pour sa personne ou pour un tiers. Il peut par exemple s’agir d’une agression, d’un cambriolage ou de violences. La patrouille la plus proche se rend alors en urgence sur les lieux. Si toutefois la situation n’est pas urgente mais nécessite l’intervention ultérieure des forces de l’ordre, il est préférable de contacter le commissariat ou la brigade de gendarmerie. J’appelle le 17 lorsque je suis en danger ou que je constate que quelqu'un est en danger :
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en cas de violences
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en cas d’agression
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en cas de vol à l’arraché
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en cas de cambriolage
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etc.
Les numéros d’urgences sociales: Il existe plusieurs numéros d’urgences sociales.
Le 115 : SAMU social (urgence sociale).
Le 116 000 : enfants disparus.
Le 116 117 : permanence des soins ambulatoire
Le 119 : enfance maltraitée.
Le 191 : urgence aéronautique: Le numéro d’appel d’urgence aéronautique 191 est utilisable par tout usager en situation de détresse, par tout témoin direct d’un accident d’aéronef, ou par toute personne inquiète de la disparition d’un aéronef et de ses occupants. Ce numéro permet aux centres de coordination de sauvetage aéronautiques de métropole et d’Outre-mer de déclencher les opérations de recherche et de sauvetage des occupants des aéronefs en détresse ou présumés comme tels.
Le 196 : urgence maritime: En composant le 196, l'appelant est directement mis en relation avec le centre opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer (CROSS), seul organisme d’État compétent pour coordonner des moyens d'intervention pour la sauvegarde de la vie humaine en mer. J’appelle le 196 en tant que témoin ou victime :
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lors d'une situation de détresse en mer,
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lors d'une situation d'urgence en mer,
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en cas d'inquiétude pour toute personne se trouvant en mer et n'ayant pas donné de nouvelles,
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pour tout fait observé en mer qui semble anormal,
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etc.
Le 197 : Le numéro en cas d'alerte attentat ou enlèvement : Un numéro spécial a été mis en place dans le cadre d'enlèvement ou d'attentat. Consécutive aux attentats du 13 novembre 2015, la mise en place de ce numéro permet de traiter rapidement l'information. Et ce, afin que des équipes spécialisées interviennent rapidement. Ce numéro permet également d'alerter en cas d'enlèvement, afin de déclencher les alertes nécessaires et les appels à témoins.
Le 114 : Le numéro d’urgence pour les personnes sourdes et malentendantes : Ce numéro a été conçu pour les personnes sourdes et malentendantes. Il n’est accessible que par FAX et SMS, et ne reçoit donc pas les appels téléphoniques. Des professionnels formés spécifiquement traitent les messages d’urgence pour ensuite les rediriger vers le service adéquat.
Le 112 : numéro d’appel d’urgence européen: Le numéro 112 est disponible dans toute l’Union européenne, gratuitement. Il est commun à tous les pays. Certains l’utilisent même comme numéro d’urgence principal, par exemple le Danemark ou le Portugal. En France, il ne remplace aucun des numéros d’urgence, mais permet de rediriger l’appelant vers le bon numéro. C'est dans des cas d’urgence nécessitant l’intervention d’une ambulance, des pompiers ou de la police qu'il faut utiliser le 112. Il peut par exemple s’agir d’un accident, d’un incendie ou encore d’un cambriolage.
Numéro spécifique en cas de crise: En fonction de la crise, les pouvoirs publics peuvent mettre à la disposition de la population un numéro d'appel permettant d'obtenir des informations comportementales personnalisées sur la crise en cours.
À noter : Ne raccrochez pas si vous appelez un numéro d'urgence par erreur ! Expliquez à l’opérateur que tout va bien. Dans le cas contraire, il se peut qu’une aide d’urgence doive être envoyée pour s’assurer qu’il n’y a aucun problème.
Le 112, numéro exclusif à l'Union européenne ?
Le 112 existe également dans des pays non-membres de l’Union européenne. L’Afrique du Sud et la Suisse utilisent par exemple ce numéro.
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